Firenze Marathon

Firenze Marathon

Je pars aujourd’hui sur une discipline que je ne connais finalement pas : le marathon. J’ai déjà fait cette distance beaucoup de fois, avec un dossard ou même en entraînement, mais jamais avec une allure spécifique. J’ai même déjà fait plus du double en distance, mais en trail et avec beaucoup de d+ comme la CCC par exemple. J’ai aussi mis des dossards lors de marathons sur route mais jamais sans une vraie préparation.

                            

La plateforme Finishers, m’a proposé de collaborer ensemble il y a maintenant plusieurs mois dans le but de m’accompagner sur une course. Venant au départ du trail, je me suis dit que ça pouvait être pertinent de tenter quelque chose sur la route, et en fin d’année lorsque ma saison est presque terminée. Le Firenze Marathon tombait parfaitement, pour Finishers et aussi pour moi. 

Après le Marathon des sables en avril, le 85km du Trail de Saint Jacques by UTMB, la MCC, qui étaient mes principaux objectifs de 2024, partir sur une autre préparation n’a pas été le plus facile. Honnêtement, avec Adrien mon entraîneur, nous avons mis en place une allure à respecter de 3’27 au kilomètre afin de passer sous les 2h30. C’était l’objectif à réaliser.

Au départ, j’étais bien loin de ces attentes, venant de trainings purement trail, un été sur La Plagne (je suis sans solde à mon boulot, j’en profite pour me ressourcer en famille) avec une ascension du Mont Blanc en aller-retour dans la journée, les jambes n’étaient pas dans le mood de mettre de l’allure tempo à plat entre les quais de Saône et du Rhône à Lyon. Mais lorsqu’on est déterminé, il faut s’accrocher et être patient. 

La préparation a débuté en septembre pour la rentrée pour finir vers fin Novembre, jour de course. Les automatismes sont revenus, avec le train-train école (pour ma fille) / training / boulot / training / famille : Les sorties communautaires chaque lundi matin, le boulot à 39h par semaine chez Spode, ma marque Town to Trail, la création de contenus sur les réseaux sociaux, job avec les marques, les trainings et surtout l’organisation pour la famille…sont difficiles à caler et j’aimerais que les journées fassent plus de 24h.

                              

Sur le mois de septembre, je n’étais pas le plus optimiste : la vitesse spécifique était compliquée pour moi au départ et je ne me voyais pas la tenir sur plus de quarante bornes… J’étais surtout hors des chronos lorsque je suis retourné sur la piste, je galérais vraiment. Mais c’est aussi ça qui fait le charme de la vie en contrant l’adversité, en essayant de s’adapter et tentant de trouver le bonheur une fois le travail accompli. 

 J’ai beaucoup appris sur cette préparation car j’ai découvert une nouvelle discipline, j’ai apprécié courir sur du bitume, borner beaucoup à plat et faire du fractionné plus intense et surtout sur piste. Ça devait faire plus d’un an que je n’avais pas goûté à ma vieille piste cendrée à côté de chez moi. J’ai découvert de nouvelles sensations : Courir vite. Et c’est kiffant. 

 Au fil du temps, je me suis testé sur plusieurs courses, et contre toute attente, je me suis surpris avec un 1h08 sur le semi de Lyon et une belle place sur la course du Viaduc de Millau. J’ai aussi testé l’alimentation en course, avec l’apport important de glucides (de 90g par heure), et je l’ai fait de façon sérieuse en entraînement comme en course. J’utilise les gels Précision Fuel que je vends d’ailleurs sur ce site. 

 J’ai aussi chargé trois semaines avant la course avec le X terra China, en restant prudent car je suis parti sur le format court. J’ai fait un article ( X terra ) sur cette course car celle-ci m’a beaucoup marqué. Je me suis qualifié pour les mondiaux en juillet 2025. Les sensations étaient très bonnes, et ça devenait de plus en plus positif, contrairement au début de prépa, en septembre. 

 Pour les chiffres, je vous laisse découvrir mon Strava, c’est plus simple. Mais ça a borné, de façon spécifique et appliquée. J’ai délaissé la boxe pour ne pas rajouter de sur fatigue. Je suis resté sérieux, et je pense que pour un marathon, il ne faut rien laisser au hasard. 

 Le jour J allait arriver, avec bien sûr quelques péripéties dont la perte de mon bagage, que j’ai récupéré 10 jours après la course chez moi. J’ai appris qu’il faut prendre toujours une tenue sur soi lorsque l’on prend l’avion et ça m’a sauvé à moitié. Je dis à moitié car je n’avais pas la gamme Précision avec moi, donc aucun gel, et quelques petits trucs dans mes habitudes ; dont ma tenue de course. Mais j’avais tout de même le principal, mes shoes. Je remercie d’ailleurs Finishers, Bertille et Antoine qui ont été un sacré support.

                             

Aujourd’hui et depuis quelques semaines, je bosse avec Eric Lacroix pour le travail mental et de visualisation. Nous avons parlé de se créer des plan B ou même C, lorsqu’un imprévu arrive, que ce soit en course ou en dehors afin de mieux relativiser et rester concentré. Ca tombait parfaitement, et j’ai su mieux gérer ce stress oxydatif inutile. 

J’ai acheté du coup des gels que je ne connaissais pas, une boisson d’attente aussi, je ne me rappelle même pas de la marque, mais le taux de sucres était là, il n’y avait plus qu’à tester le jour J, c’était un pari. Ça a plutôt bien marché.

Le jour J, malgré des heures d’entrainement, je restais dans l’inconnue, je ne savais pas si ça allait passer, mais j’avais hâte de prendre le départ. Je me suis mis rapidement dans ma bulle, je me suis concentré rapidement, et le départ a été donné sous la musique « Sara perche ti amo » 

L’allure de base était respectée, je flirtais plutôt avec les 3’25 au km au départ, j’étais assez à l’aise avec un cardio plutôt bas, c’était même déstabilisant. Au bout de 5km, je suis revenu sur le groupe des premières femmes, j’étais bien placé pour une allure lisse. Au final, j’ai continué à avancer en restant entre 3’15 et 3’20, ça matchait bien, je prenais et gardais ma concentration kilomètre après kilomètre, et le temps passait vite.  

Au semi, je suis passé en 1h09’50 et je me suis imaginé beaucoup de choses, notamment en me demandant si j’allais tenir ou si je pouvais passer sous les 2h20 au final. J’ai préféré resté focus sur mes sensations et ne pas m’emballer. L’objectif au départ était de passer sous les 2h30 et se rapprocher des 2h25, mais dans un marathon tout peut se passer, de façon positive ou négative. Je me disais que j’allais faire l’état des lieux de mon corps tous les 5 kilomètres et voir sur la fin ce qui était possible de faire. Au final, le corps a géré, la tête a tenu, les jambes ont pris cher mais c’est passé. C’était une très belle expérience, j’ai kiffé la route !

 

2h20’18 au chrono, c’est mon PR c’est sûr, je suis sur du 3’18 de moyenne, une allure que je n’aurais jamais pu tenir il y a quelques mois pendant plus de 40 kilomètres. Tout était aligné, grâce au travail, physique et mental. Il y a encore des choses à travailler pour essayer de faire mieux, mais en attendant, je savoure de cette expérience incroyable. 

       

 

Mention spéciale à Estelle ma compagne, qui malgré une déception ici, a pu réaliser son premier marathon une semaine après en off sur Lyon. Je suis fier de toi.

Retrouvez cette expérience en vidéo grâce a Finishers : Firenze Marathon

Merci et bon week-end ! :) 

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